Le château est situé sur un éperon rocheux au confluent de la Creuse et de la Sédelle, sa façade s'accroche au roc dominant le ravin et compose un tableau impressionnant. Dès la fin du 10ème siècle un document écrit mentionne l'existence d'un certain Gérald de Crozant, seigneur de Bridiers, mais les constructions d'alors étaient en bois et il n'y a aucun vestige de cette époque sur le site. Le premier ouvrage en pierre apparut vraisemblablement dans le courant du 12ème siècle. Autrefois on franchissait un pont-levis, passait une barbacane, et on pénétrait dans une première cour. La seconde cour a gardé son donjon carré du 12ème siècle, de 13 mètres de côté, dépourvu de contreforts. ll a été transformé aux 13ème et 15ème siècles et servait de logis seigneurial. Il se composait de trois étages et était entouré d'une enceinte de courtines. Une pente assez raide mène à la troisième cour. Sur l'arête rocheuse fut aménagée une place d'armes de 18 mètres sur 120. Ensuite on voit sur une éminence de 5 mètres de haut le donjon d'Isabelle d'Angoulême, dont il ne reste que la base. D'autres tours occupent le promontoire rocheux. La Tour Renard 13ème siècle, la Tour Colin 13ème siècle, à l'extrémité Nord du promontoire, dont seul le rez-de-chaussée subsiste. Il y avait aussi une Tour de l'Eau qui permettait en cas de siège de puiser l'eau de la rivière en restant à couvert. La violence des Guerres de Religion et le tremblement de terre de 1606 ébranlèrent sérieusement la forteresse, si bien qu'en 1640 il n'en restait que des ruines. Aujourd'hui le site longtemps délaissé est entretenu par des travaux de consolidation et de mise en valeur.